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Le chien à trois pattes
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Le chien à trois pattes
Un chien à trois pattes joue heureux dans la neige
Et rapporte la balle le cœur allège
Sans trop s’en faire avec sa patte perdue
Sans chigner ni prétendre à plus que son dû
Pourtant sous le même ciel les pauvres humains
Pour qui le plus long détour est le seul chemin
Cultivent le manque dans leur cœur capricieux
À jamais certains de mériter beaucoup mieux
Le chien à trois pattes
J’ai voulu rejoindre la nageuse au fond de la bouteille
J’ai voulu être libre, j’ai seulement flambé ma paye
Toi tu cherches l’oubli dans des bras inconnus
Et tu fermes les yeux pour que le rêve continue
Non, tu ne mentais pas, tu rêvais à voix haute
Ce n’est pas ce que tu crois, et ce n’est pas de ma faute
Je reste vouvoyer la bouteille de vin rouge
You don’t know what love is until you know the meaning of the blues
C’est l’amanchure de nos pauvres cœurs humains
Et la tête pleine de rêves
Qui vont et viennent comme des oiseaux
Les rêves, c’est beau
Mais la vie, c’est autre chose
Mais la vie, c’est autre chose
Il faudrait régler comme du papier à musique
Nos envies aussi violentes qu’erratiques
Au lieu de pleurer de gémir la patte prise dans le piège
De se croire devenir la nouvelle Norvège
Mais c’est l’amanchure de nos pauvres cœurs humains
Et la tête pleine de rêves
Qui vont et viennent comme des oiseaux
Les rêves, c’est beau
Mais la vie, c’est autre chose
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2. |
Le shift de nuit
02:51
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Le shift de nuit
Je t'ai dit deux fois plutôt qu'une
Que la nuit fait des jaloux
Tu sais qu’à la faveur de la lune
Nos amours se font voyous
Je t’ai dit que les anges s'encanaillent
Pour le shift de nuit
Que les serments partent en feu de paille
Pour un seul regard qui luit
Quand le désir nous prend au ventre
Parce qu'en nos cœurs crèvent parfois l'orage
Parce que la nuit mène vers d'autres rivages
Tu m'as dit deux fois plutôt qu'une
Que la nuit tu mens toi aussi
Je sais que les faveurs de la lune
Te mènent loin dans l'oubli
Tu dis que les anges s'encanaillent
Pour le shift de nuit
Que les serments partent en feu de paille
Pour un seul regard qui luit
Je sais que les anges s'encanaillent
Pour le shift de nuit
Quand le désir nous prend au ventre
Parce qu'en nos cœurs crèvent parfois l'orage
Parce que la nuit mène vers d'autres rivages
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3. |
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La liste des choses qui font battre ton cœur
Si je me suis fait jeter
De ton bar préféré
C’est que ce soir ma bête noire
Ruait fort
Alors je descends Saint-Hubert
En sens inverse de l’ennui
Et je rapaille mes rêves
De cascadeur de l’alcool
Tu sais que je tutoie la nuit
Qu’il s’allonge devant moi
Comme une promesse de néon
Mais je trace ton nom
Sur son ventre de neige
Et je dresse la liste des choses
Qui font battre ton cœur
Et je dresse la liste des choses
Qui font battre ton cœur
Comme je chancelle jusqu’à ton lit
De Rosemont à Saint-Henri
Tu te souviens tu m’avais dit
Que seuls les cœurs d’atomisés
Savent d’où commencent le vent
Sont beaux et nus comme des roches
Tu te souviens tu m’avais dit
Qu’il n’y a pas d’autres chemins
Mais l’espoir s’amenuise
Et ma vie fuit de partout
Et je dresse la liste des choses
Qui font battre ton cœur
Et je dresse la liste des choses
Qui font battre ton cœur
Comme je chancelle jusqu’à ton lit
De Rosemont à Saint-Henri
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4. |
À un fil
03:34
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À un fil
Doucement les noyés tanguent en attendant sur le quai
Le vilain petit train qui les mène loin de leurs enfants
Avec l’envie de laisser là leurs loques d’ombre poquée
Pour retrouver la vie au-delà du bruit blanc
Évidemment le luxe inouï de l’inconfort d’un cubicule
Les jours se suivent et se ressemblent autant que des grains de riz
Au prix de l’ennui, la précieuse paix et le modeste pécule
Jour après jour la vie sans vie se recouvre de vert-de-gris
Et l’espoir qui ne tient
Qu’à un fil, mais qui tient
Et nos amours dans des tours loin du chant des mésanges
Par la fenêtre d’un écran une vue sur la vallée
Et les anges à l’abri d’une cage pour les anges
Nos désaveux dans le bocal des couleuvres à avaler
Et la violence dehors
L’amour qui ne suffit pas
Et les enfants à élever
À éloigner des fenêtres
Et les âmes pressées de flamber
Et tout ce qui part en toupie
Et l’espoir qui ne tient
Qu’à un fil, mais qui tient
Évidemment que la vraie vie n’intéresse plus personne
Devant la pomme à croquer de la nouvelle intelligence
Et personne ne trouve rien son pauvre téléphone
Comme se referment les sentiers tracés dans le silence
Et les portes qui claquent et les barges qui coulent
Le monde qui prend des airs de course de démolition
Et le bout de la nuit, les escaliers qu’on déboule
Les petites voix qu’on muselle pour esquiver les questions
Et la violence dehors
L’amour qui ne suffit pas
Et les enfants à élever
À éloigner des fenêtres
Et les âmes pressées de flamber
Et tout ce qui part en toupie
Et l’espoir qui ne tient
Qu’à un fil, mais qui tient
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5. |
La Marilyn de Botero
03:15
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La Marilyn de Botero
Tu n’as rien des squelettes élégants des magazines
On dirait plutôt la Marilyn de Botero
Ta beauté de pleine lune abonde plein ta robe
Tendue comme la peau d’un fruit mûr qui veut fendre
Le travail, comme la dope, je m’en tiens loin, autant que possible
Je préfère les après-midi du café Lina
À boire du Campari avec les vieux qui jasent
À espérer ta sulfureuse apparition sur Jean-Talon
Tu descends la rue comme l’escalier du bal
Et je sens dans ma chair le roulis de tes hanches
Comme le champ magnétique qui attire la ferraille
Marilyn, je voudrais déposer un baiser sur tes lèvres
Tu devines mon désir, tu souris, mais tu passes ton chemin
Et toujours je rentre seul du café Lina
Marilyn, je t’attends comme un appartement vide
Et je rêve mes nuits au clair de ta lune
Tu descends la rue comme l’escalier du bal
Et je sens dans ma chair le roulis de tes hanches
Comme le champ magnétique qui attire la ferraille
Marilyn, j’ai besoin d’accrocher un baiser à tes lèvres
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6. |
Un oiseau s'est posé
02:27
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Un oiseau s’est posé…
Un oiseau s’est posé sur le guidon de ton vélo
Pendant ton absence
Pendant ton absence
Je ne suis qu’un visage dans la foule
L’amour de personne
L’amour de personne
Et si la nuit vient offrir son front pâle à mes lèvres
Je lui dis que je t’aime
Que je t’aime encore
Quand tu pars éclairer d’autres lanternes que la mienne
Quand tu pars émouvoir les boulevards du bout du monde
Que je reste à faire fleurir le silence
Des mille fleurs de mon amour immense
Et la ville brille au loin
Et la ville brille au loin comme un sou neuf
Dans la main d’un enfant
Dans la main d’un enfant
Je nous souhaite de la joie par delà l’ascenseur
Des hautes tours de bureau
Des hautes tours de bureau
Quand tu pars éclairer d’autres lanternes que la mienne
Quand tu pars émouvoir les boulevards du bout du monde
Que je reste à faire fleurir le silence
Des mille fleurs de mon amour immense
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7. |
Le filage
03:47
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Le filage
C’est le filage qui serre à la gorge
Une l’hémorragie d’argent en petites coupures
Ce sont les chaînes de parure
Les chaînes qu’on s’arrache
Car c’est la mode
C’est le dernier cri
Ce sont les masques qui s’échangent
Les crapauds se contrecrissent de la liberté
C’est la caresse de la machine
Les tendresses du modem
Et le désir qui obsède jusqu’à la moelle
Ce sont les murs qui s’allongent
C’est une paix de ciment
C’était bien la chaleur humaine
Le chacun pour soi, c’est mieux
Car c’est la mode
C’est le dernier cri
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Malgré/Même si Sutton, Québec
Entre chanson réaliste et americana cosmique, Malgré/Même si bricole ses chansons dans l’amour et l’urgence.
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